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Balade sur les bords de la Bidouze


Moins deux degrés au thermomètre, mais dix personnes ce dimanche matin sur le parking de la crèche. Dix courageux laminak qui ont abandonné la douceur de leur couette pour venir s'aérer du côté de Bidache. Au programme, une boucle d'une dizaine de kilomètres le long de la Bidouze en passant par l'ancien port de commerce de Came.


Pas de photo du départ ... fait beaucoup trop froid pour avoir le courage de sortir ses mains des poches ou de se déganter.

Carte et dénivelé :

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Les deux premiers tiers du parcours se déroulent sur le chemin de halage qui conduit de Bidache à Came. Le dernier tiers, pour sa part, consiste à gravir une petite colline (50 m de dénivelé) et à rallier notre point de départ en enjambant un discret affluant de la Bidouze : le Lihoury.

Départ du fronton de Bidache :

Après avoir longé sur cinq ou six cents mètres le parc du château Gramont, nous traversons le pont sur la Bidouze puis tournons immédiatement à droite, en direction du nord-est, pour emprunter le chemin de halage qui conduit jusqu'au port de Came.


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Quelques vues du paysage qui s'offre à nous tout au long de ce circuit :

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Sur les berges de la Bidouze l'herbe est encore recouverte d'un voile blanc qui réfléchit joliment la lumière et témoigne en même temps du froid qui sévit en ce dimanche 22 janvier 2023.

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Malgré un froid mordant, les rayons du soleil et le ciel bleu de cette belle journée d'hiver rendent notre groupe d'humeur joyeuse.

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11h30 sonne au loin au clocher de Bidache. Nos randonneurs l'entendent comme une sorte d'appel à ... faire une pause et à partager les en-cas que certains ont apportés.

Le port de Came :

Ce port fluvial avec ces maisons bourgeoises et ses entrepôts témoigne de la prospérité de Came au temps où ce village était un important lieu de transport de marchandises entre Bayonne et son arrière-pays. C'était bien sûr à une époque que les moins de soixante dix ans ne peuvent pas connaître, en des temps où le train et la voiture n'avaient pas tout colonisé, à une époque où la Bidouze était encore un axe de transport important et où Came était le point le plus amont que les chalands pouvaient atteindre. Ici transitaient en particulier les vins de Jurançon, le sel de Salies, les cuirs des tanneries situées sur le gave de Pau, ... Mais aussi, et même si ce fait est très peu connu, le temps où Came prospérait grâce à un important commerce de jambons "de Bayonne" en provenance de beaucoup de fermes ... du Béarn et de Gascogne !

Cet ancien port accueille également un lavoir appelé "Houn du port" ce qui en gascon signifie "source" ou "fontaine" du port. C'est là que, une ou deux fois par semaine, se réunissaient les femmes venues pour laver le linge et se retrouver entre elles. Comme tous les lavoirs de village, il s'agissait d'un lieu éminemment social où se transmettaient toutes les petites nouvelles et où se faisaient ou se défaisaient également toutes les réputations. C'était en quelque sorte le "café du commerce" de ces dames.

Mais le progrès aidant, l'utilisation des lavoirs a commencé à décliner dans l'immédiate après-guerre pour finir par s'éteindre complétement une trentaine d'années plus tard avec l'arrivée massive de l'électroménager dans nos foyers.

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L'importance de ces bâtiments ainsi que la qualité de leur construction témoignent d'une période faste ou les négociants étaient installés sur ce port et où le commerce y était florissant.

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Palmiers, cactus témoignent à leur façon de la douceur du climat de ces bords de rivière et d'un goût affiché des habitants de ce lieu pour une certaine forme d'exotisme.

Deuxième partie du circuit : 

Le repas de midi normalement organisé sur le port se limitera dans les faits à un rapide pique-nique sans table ni chaise avec pour seules assises quelques rochers posés sur le chemin pour en interdire l'accès aux automobiles. Malgré cette situation spartiate, nous partageons vin, café et pâtisseries. Le froid restant vif nous incite à ne pas nous attarder trop longtemps et nous reprenons notre cheminement pour effectuer la seconde moitié du parcours.

Quelques deux cents ou trois cents mètres plus loin, nous atteignons un pont que nous franchissons pour longer une bambouseraie et abandonner les bords de la Bidouze pour nous diriger vers des collines et de grands espaces agricoles.

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Paysages, culture, botanique, ... mais aussi effort physique comme en témoigne ces images de nos randonneurs au départ de la seconde partie du parcours.

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Enfin, en arrivant à Bidache, un petit pont enjambe le Lihoury (affluent discret de la Bidouze) et offre au passant la vue sur des bâtiments pittoresques construits dans le lit même de la rivière.

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Dans ce pays de carrières et de belles pierres grises, notre parcours se termine enfin en passant devant la superbe restauration d'une maison ancienne. Une réalisation qui offre au promeneur l'occasion d'admirer un remarquable travail de maçonnerie et de tailleur de pierre.
 
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 Ici en particulier, on peut admirer un magnifique encadrement de porte d'entrée ainsi qu'une fenêtre à meneaux de la même facture.
 
Lorsque l'activité physique se déroule dans un si beau cadre et s'enrichit d'art et de culture, on aspire qu'à une chose : que cela recommence. Vivement la rando de février !
 
 
 
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